Un flic, ça ne meurt que deux fois
8 Décembre 2011
Quelle tristesse…
Quelle banalité aussi.
Une patrouille, une chasse, et ça défouraille.
Ce sont des mecs tellement cons qu’ils en ont tué un de leur bande avant de toucher Éric Lales. Et des mecs tellement nazes qu’ils braquaient des surgelés.
Mais tellement fous, tellement déterminés, tellement des pourritures d’humanité, que c’est à la kalachnikov qu’ils l'ont eu.
Et ce n’était pas d'une balle perdue, chargée de circonstances atténuantes et de hasard, c’était une balle pour tuer un flic. Pour des surgelés.
Alors, Éric Lales est mort une première fois dans les lignes d’un grand quotidien, très peu de temps après la fusillade. Eric Lales avait un tel trou dans la tête qu’on aurait pu y glisser un poing, mais il s’accrochait diablement, il commençait son éphémère survie malgré l’avis des médias.
Mais c’était un impossible combat, et la vie a fini par l’abandonner dix jours après.
Deux fois à quelques heures d’intervalle...
Et la seconde fois, on a entendu un bruit terrible sous la terre, partout en France.
C’était le bruit que font les flics morts quand ils se retournent dans leur tombe.
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